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Colombie: chronique d'un débat inachevé contre les projets d'armes biologiques
En défense des droits de l'homme et de la biodiversité 
(résumé)

Darío González Posso
Adriana Rodríguez Salazar

Cet article examine un débat sur les projets de guerre biologique liés au ‘Plan Colombia’; nous y rappelons l'opposition à l'utilisation du champignon Fusarium oxysporum, variété Erythroxylum, contre les plantations de coca; nous rendons compte de "l'alternative colombienne" et des dénonciations contre ce projet de recherche autour des "agents natifs de contrôle biologique". Nous soulignons l'incohérence des politiques du ministère de l'environnement, qui par le biais de l'Instituto Amazónico de Investigaciones Científicas (Sinchi) propose l'élaboration participative d'une politique publique, “Agenda 21 Amazonia Colombiana”, tout en peaufinant dans l'ombre des recherches qui s'inscrivent dans la perspective de la guerre; nous rappelons le veto opposé à ces recherches par l'Organisation des peuples indigènes de l'Amazonie Colombienne (OPIAC).

Nous examinons en particulier certains aspects du débat, accepté tardivement par le ministère de l'environnement lors du séminaire "Taller Medio Ambiente, Cultivos Ilícitos y Desarrollo Alternativo” (Atelier environnement, cultures illicites et développement alternatif, Paipa, septembre 2000), où le ministère a reculé pour la première fois vis-à-vis de ses positions et proposé la création d'une commission scientifique pour étudier le projet d'agents biologiques "natifs". La prise de position, en faveur des droits des peuples indigènes, des participants de l'Atelier national amazonien, réalisé dans le cadre de la construction de l'“Agenda 21 Amazonia colombiana” en octobre 2000, y est signalée, ainsi que l'“autocritique” de la direction du Sinchi, second recul dans ce processus.

Nous rapportons la décision du Programme des Nations Unies pour le contrôle des stupéfiants (UNDCP) de se retirer de projets d'agents biologiques contre la coca en Colombie et la région andine, un extrait d'une lettre du ministre de l'environnement, en juin 2001, qui décide de “ne pas poursuivre l'analyse du projet” des agents biologiques "natifs", une résolution du Parlement Européen, qui s'oppose à la fumigation chimique et à l'utilisation de tout agent biologique contre les cultures à but illicite. Nous constatons donc une série de défaites successives pour les tenants de la guerre biologique, mais les dangers ne sont pas écartés pour autant.

Finalement, nous insistons sur la nécessité de demander à la commission des stupéfiants de l'ONU et à la Conférence des parties de l'Accord sur les armes biologiques et toxiques, l'interdiction globale de l'utilisation d'agents biologiques contre des cultures, comme la coca, le pavot ou le cannabis.

[article complet (en espagnol)]


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