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Interrogations sur la “stratégie antinarcotiques”
(résumé)[1]
Darío González Posso[*]
Septembre – octobre – décembre 2001
Le Plan Colombia, approuvé par le congrès des États-Unis en juillet 2000, comprend l'appui à la nouvelle stratégie du "Programme des Nations unies pour le contrôle international des drogues" (UNDCP) d'utiliser des "agents biologiques" contre les cultures de coca.
L'État colombien viole les droits de l'homme et le droit international humanitaire fumigant le cultures "illicites" avec des produits chimiques qui affectent n'importe quelle culture, qui menacent la sécurité alimentaire, et provoquent le déplacement forcé des personnes.
Il faut y ajouter la menace de libération massive de champignons, dont les toxines sont des armes biologiques interdites par la Convention internationale sur les armes biologiques et toxiniques de 1972. Cette menace contre la biodiversité et les droits de l'homme, qui pourrait s'étendre à la région andine et à tout le bassin amazonien, a été contenue jusqu'à présent par l'opposition en Colombie et à l'échelle internationale, mais le danger persiste.
En juillet 2001, les États-Unis ont annulé six ans de négociations d'un protocole pour la vérification de la Convention sur les armes biologiques, avec l'intention de violer le traité, et ont affirmé que l'accord mettrait en danger la confidentialité de son industrie pharmaceutique et de recherches biologiques. En décembre 2001, ils ont mené à l'échec la 5e Conférence d'examen de la Convention sur les armes biologiques, menée jusqu'au 1er novembre 2002, sans approuver aucune des résolutions. L'ambassadeur des États-Unis à Genève, Donald Mahley, a annoncé lors de la réunion que son pays n'acceptera pas d'être limité dans l'utilisation d'armes biologiques pour la guerre contre les drogues, car il veut les utiliser en Colombie.
La présentation s'interroge également sur la signification
de la "stratégie anti narcotiques du Plan Colombia" qui, bien loin
d'une authentique "lutte contre le trafic de drogue", vise en réalité
des intérêts de domination économique et de contrôle
militaire et politique sur la très stratégique région
andine et amazonienne. Les alternatives que nous proposons ici recueillent
des idées apportées lors du processus collectif de débat
et de construction d'un agenda pour la paix.
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